"Je n'ai jamais appris a jouer au clavier : Mon pere n'a jamais voulu que je sois musicien : J'ai du donc, a son insu, me familiariser avec cet instrument qui est devenu une autre partie de moi ! " J'ai pris naissance a Port-au-Prince le 21 decembre 1982. Je commence par vous faire une confidence : ma maman, que beaucoup ne connaissent pas, s'appelle Freda MC CALLA et mon pere, qui est encore l'attraction de melomanes du monde entier se nomme Hans Mercier. En ce qui concerne ma formation academique, j'ai suivi les cours de Mme Durocher a la prestigieuse institution Sainte Therese de l’Enfant Jesus, puis des cours d'ingenierie et de sonorisation. Je ne suis pas l'unique benediction de la famille, mes parents ont mis au monde plusieurs autres enfants, dont Valessa, Michele, Raphael, Laisha, Diana et Gaëlle. J'ai grandi au fan club de mon pere a la rue Audain et dans ce lieu magique ou les decibels ont toujours ete presents, j'ai eu la chance d'apprecier les repetitions et les prestations de grands tenors du Compas, que sont DP Express, Scorpio, Gemini et plus tard, Sweet Micky, T-Vice, pour ne citer que ceux-la: Entre Stanley Herisse, fils du celebre Porky et moi, une complicite musicale s'est developpee. Au terme des repetitions, on s'amusait avec les instruments, lui aux tambours et moi a la batterie. A huit ans, j'ai debute avec le clavier, chez certains amis, loin des regards de mon pere, qui avait en horreur l’idee que je devienne musicien. La premiere fois que j'ai joue en public, c'etait pour combler l'absence d'un disc jockey qui devait animer un bal de salon chez des amis.
J'etais accompagne de mon ami d'enfance, Junior Clovis, qui fait actuellement les delices des fans de HANGOUT. La rage de jouer etait deja en moi, mais ce soir la, le declic s'est produit et je me voyais déja en animateur de foules. Ma maman avait decele mes aptitudes et me reservait une incroyable surprise. A quinze ans, je fus appele a performer pour animer un match de foot. Maman le savait et avait convie un invite bien special, mais inattendu, mon cher pere: Apres le match et ma prestation, il etait emu, parce qu'il ne pouvait croire que j'aimais autant la musique pour me former sans qu'il le remarque. Il etait etonne egalement de constater combien j'avais du talent. A partir de ce jour, il a compris qu'il ne pouvait faire obstacle a la volonte du destin et m'a laisse la liberte de suivre la voie de mon cœur et de laisser mes doigts epouser les touches du clavier. Avec mes amis d'enfance, Marc Harold Charles, qui, dans le temps, a prete ses services a Ozone, Djakout Mizik et Mizik Mizik, Jeff Augustin, Stanley Herisse et Junior Clovis, un petit groupe a ete forme, mais tout ce qu'il y a de plus informel. On s'est amuse a jouer pour plaire a nos amis et nos prestations etaient plutot appreciees. En 1997, les choses commencerent par prendre une autre allure, lorsque j'ai participe avec d'autres amis au concours Chante Nwel, organise par la Tele Max. Le fait d'avoir ete parmi les finalistes a ravive ma confiance et m'a pousse a travailler davantage pour arriver encore plus haut. Peu de temps apres, Top Digital vint a l'existence. Je dois a ce groupe ce que je suis aujourd'hui et serai dans l'avenir. C'est ma plus grande et ma plus belle experience dans la musique haïtienne. Tandis que Top Digital traversait une periode assez difficile, une autre formation de la nouvelle generation, Konpa Kreyol, faisait face, lui aussi, a de graves tourments. Apres la scission des membres de ce groupe, je fus invite a integrer les rangs du nouveau groupe nouvellement formé par Ti Djo Zenny et les fideles qui l'ont suivi. Apres avoir jauge les causes qui ont conduit a l'effondrement de Kompa Kreyol, nous avons opte pour un groupe ou tous les membres seraient proprietaires avec des parts distinctes. Ceci pour eviter que Kreyol La ne soit la propriete d'une seule ou de deux personnes, mais notre bien commun a tous. C'est ainsi que j'ai integre le groupe et je ne le regrette pas. C'est une famille : La bonne humeur, la franchise sont les fondements de cet ediffice et Dieu sait combien la fraternite entre nous est solide et l'atmosphere agreable. Parallelement, j'ai deja réalise plusieurs centaines de beats a tendance Rap. On peut reconnaitre mes touches sur l'album 1804 de Christophe Laroche (Freedom) et également sur les versions de Illegal 007, dont les titres Get High et Tout moun fimen boz. Je n'ai pas un rythme bien special, je me definis comme un artiste complet et j'espere rester encore longtemps dans le domaine de la musique.
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