1955-2010 le Kompa le rythme le plus populaire haïtien fête ses 55 ans. Pour certains l'heure est a la célébration tant dis que pour d'autres elle est a la réflexion. Célébration parce qu'en dépit de tout, ce rythme qui fait leur bonheur existe encore. Humilie sur son propre terrain par toutes sortes de musiques importées, pop, rap, salsa, dance-hall, reggae et même le zouk qui n'est autre qu'une déformation du Kompa. Victime de l'hypocrisie, de l'avarisme, des mesquineries de ses propres représentants. Le Kompa 55 ans après tient encore le coup, donc ceux qui célèbrent ont tout a fait raison de célébrer. Qu'en est il de ceux qui optent pour la réflexion? Eux aussi ils ont raison puisqu'après 55 ans si notre rythme patauge encore dans ce marasme, il y a absolument quelque chose qui cloche et il revient donc a ceux qui réfléchissent d'identifier ce qui ne va pas, de poser les problèmes qui gangrènent notre rythme lui empêchant de prendre son envol et de proposer des solutions gagnantes.
Récemment quelques problèmes ont été identifies par rapport au comportement que devaient adopter nos groupes pour établir des relations stables avec le marche international. Cette fois ci nous allons partager avec vous les idées de certaines personnes faisant partie de la catégorie de ceux qui réfléchissent.
Ce qui réfléchissent se sont mis d'accord pour dire qu'en 2010 il est inconcevable que notre musique ne puisse se hisser a la hauteur des musiques a standard international, inacceptable qu'après 55 ans l'on arrive pas a avoir une industrie, une vraie avec toute la structure qui s'impose. Pendant 55 ans nous avons accuse a tort notre pauvre langue comme étant la principale barrière qui nous empêche d'atteindre l'objectif quand nous savons pertinemment que la musique elle même est un langage universel. Mais si certaines personnes refusent de dénoncer les vrais problèmes, il y a une autre catégorie qui se dit, et si l'on s'attaquait directement au problème, et si l'on disait qu'il est temps que “MR” tout le monde cesse de s'improviser n'importe quoi dans le secteur musical, que chaque acteur songe enfin a se former adéquatement en fonction du rôle qu'il souhaite jouer dans la structure en place. Il est grand temps que l'on commence a faire une répartition des taches. Mr le propriétaire vous avez de l'argent, vous êtes prêt a investir dans un groupe ou un artiste, c'est fortement apprécie, mais si vous avez pas la compétence qu'il faut pour gérer le dit groupe ou artiste, confiez donc la tache a un gérant de groupe ou d'artiste puisqu'il a été forme pour jouer ce rôle. Musiciens, prenez le temps de bien peaufiner vos musiques tout en respectant les normes internationales, votre job c'est ça. Producteurs, mettez a vos cotes des agents de commercialisation qui maîtrisent les outils promotionnels locaux, nationaux et internationaux afin que votre produit ait un meilleur impact sur les consommateurs cibles. Pendant 55 ans nous avons vu des musiciens assurer eux mêmes la distribution de leur cd, pendant 55 ans ils se sont débattus avec de maigres moyens pour faire eux mêmes la promotion de leur album en plus des sacrifices consentis pour les réaliser. Triste tableau Hein!
Enfin, il est donc temps qu'on unisse nos voix pour dire qu'après 55 ans de n'importe quoi, d'amateurisme sur toute la ligne, l’heure est donc au changement. Il faut définitivement qu'une nouvelle génération de professionnels émerge et prenne le contrôle de la barque pour que dans un futur proche on puisse célébrer pas juste un rythme mais toute une industrie.
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